L’intérêt pour les compléments anti-âge ne cesse de croître, notamment avec l’émergence de deux molécules prometteuses : le nicotinamide mononucléotide (NMN) et le nicotinamide riboside (NR). Mais quelles sont les différences entre ces deux précurseurs du NAD+, ce coenzyme clé pour l’activité métabolique et la production d’énergie de nos cellules ? Plongeons ensemble dans l’univers fascinant de ces deux compléments pour mieux comprendre leur fonctionnement et leurs bienfaits potentiels.
NR et NMN : Deux Voies Vers le NAD+
Bien que le NR et le NMN visent tous deux à stimuler la production de NAD+, dont le niveau diminue avec l’âge, leurs mécanismes d’action diffèrent quelque peu :
Le Nicotinamide Riboside (NR)
Le NR est un précurseur du NAD+ et une forme de vitamine B3. Il est d’abord converti en NMN, puis en NAD+. On le trouve naturellement dans certains aliments comme le lait et les levures, mais en faibles quantités. Les compléments en NR s’avèrent donc plus efficaces pour soutenir les niveaux de NAD+.
Plusieurs essais cliniques chez l’humain ont démontré que la supplémentation en NR permet d’augmenter les taux sanguins de NAD+ et que des doses orales allant jusqu’à 1 000 mg par jour sont bien tolérées, sans effets secondaires sérieux. Le NR semble également avoir une meilleure absorption que d’autres formes de vitamine B3.
Le Nicotinamide Mononucléotide (NMN)
Le NMN est quant à lui un précurseur direct du NAD+. Chez les mammifères, il peut être produit à partir de la nicotinamide ou du NR. Les scientifiques ne sont pas certains de la façon dont le NMN pénètre dans les cellules, il pourrait nécessiter des cofacteurs supplémentaires comme des vitamines et des antioxydants pour faciliter le processus.
Le NMN est présent naturellement dans divers aliments, en particulier les légumes verts comme les edamames, le brocoli, le concombre et le chou. Mais là encore, les doses restent faibles et les compléments peuvent s’avérer plus efficaces. La plupart des études sur l’innocuité du NMN ont été menées chez les rongeurs, avec une seule étude de sécurité publiée chez l’humain à ce jour, montrant qu’une dose unique allant jusqu’à 500 mg n’entraîne pas d’effets indésirables graves.
NR vs NMN : Les Différences Clés
Si les études sur les rongeurs suggèrent que le NR et le NMN peuvent tous deux soutenir les niveaux de NAD+ dans divers tissus, y compris le cerveau, et avoir des effets bénéfiques sur la tolérance au glucose, la fonction mitochondriale et d’autres paramètres, certaines différences sont à noter :
- Des études sur les rongeurs indiquent que le NMN pourrait être plus efficace pour certaines conditions comme le déclin cognitif lié à l’âge.
- Mais chez l’humain, le NR dispose à ce jour de plus de preuves cliniques pour étayer son efficacité selon le Dr Sommer White, médecin spécialiste en médecine intégrative et fonctionnelle.
Vers de Nouveaux Horizons
Les résultats des essais cliniques en cours sur le NMN nous en diront plus sur son potentiel en tant que complément pour un vieillissement en bonne santé. À l’heure actuelle, avec plusieurs essais déjà réalisés chez l’humain, les données scientifiques sont plus encourageantes pour le NR :
Que vous soyez tenté par le NR ou le NMN, il est toujours préférable de consulter votre médecin avant de commencer une supplémentation, surtout si vous êtes enceinte, allaitez ou prenez des médicaments. Ensemble, vous pourrez déterminer quelle option est la plus adaptée à votre situation et vos besoins spécifiques.
Le NR et le NMN ouvrent de nouvelles perspectives passionnantes dans notre quête d’un vieillissement optimal. En stimulant les niveaux de NAD+, ils pourraient nous aider à préserver notre vitalité cellulaire plus longtemps. Les recherches à venir nous en diront plus sur le potentiel de ces deux molécules fascinantes et leur rôle dans notre bien-être à long terme. Une chose est sûre : l’avenir de la lutte contre le vieillissement s’annonce radieux !