Le nom de Gabby Bernstein n’est pas nouveau dans la plupart des cercles spirituels. Conférencière motivante, auteure et animatrice du podcast Dear Gabby, elle a écrit neuf livres, est apparue sur d’innombrables scènes et a reçu les éloges de leaders de la pensée comme Deepak Chopra et Oprah. Si vous connaissez probablement déjà Bernstein, son livre « Happy Days : The Guided Path From Trauma to Profound Freedom and Inner Peace » révèle une nouvelle facette d’elle-même.
Le livre raconte certaines des expériences les plus difficiles de sa vie – de la dépression post-partum à une confrontation violente avec des souvenirs refoulés – et décrit comment elles ont remis en question chaque outil de sa boîte à outils spirituelle. C’est un livre brut et vulnérable qui montre la capacité du traumatisme à détourner le corps et l’esprit.
La vulnérabilité au cœur de la guérison
À chaque page, Bernstein partage les outils qui l’ont aidée à guérir de ces traumatismes, mais pas sans les avoir d’abord ressentis de manière extrêmement profonde. « J’espère vous donner la permission d’affronter les sentiments que vous avez enfouis profondément et vous guider sur la façon de guérir », écrit-elle dans l’introduction du livre. C’est un message important pour une époque où beaucoup d’entre nous sont confrontés à leurs propres traumatismes.
Voici quelques-unes des leçons que je retiens de cette lecture puissante et des ressources qui l’accompagnent, notamment le quiz éclairant « Quel est votre style d’attachement » :
1. Le style d’attachement est primordial
Dans un chapitre, Bernstein écrit sur la façon dont la compréhension de son style d’attachement – ou la façon de se relier aux autres qui se forme dans la petite enfance – l’a aidée à être plus compatissante avec elle-même et à mieux comprendre ses déclencheurs. Il existe quatre styles d’attachement qui, selon les psychologues, façonnent notre façon d’aborder l’amour et l’intimité à l’âge adulte.
La lecture de l’expérience de Bernstein sur son propre style (désorganisé/évitant-craintif) m’a donné envie de découvrir le mien à l’aide de son quiz en ligne, qui met en évidence trois des styles d’attachement les plus courants. Après avoir répondu à quelques questions simples, j’ai reçu une présentation de mon style d’attachement et une liste de pratiques approuvées par Bernstein pour en tirer parti. C’était une ressource utile pour me plonger dans la théorie et en apprendre davantage sur la façon dont elle affecte ma vie quotidienne.
2. Le traumatisme nous pousse hors de notre « fenêtre de tolérance »
Nous savons maintenant que le fait de subir un type de traumatisme (même les traumatismes dits « petit t » comme une rupture difficile ou la perte d’un animal de compagnie) peut avoir de réelles répercussions sur notre santé. Mais dans « Happy Days », Bernstein aborde ce phénomène d’une manière que je n’avais jamais entendue auparavant.
Inventée par Daniel Siegel, M.D., à la fin des années 90, la « fenêtre de tolérance » décrit la gamme d’expériences que nous nous sentons capables de gérer. Bernstein écrit sur la façon dont son propre traumatisme a rétréci sa fenêtre, lui rendant plus difficile de se sentir en sécurité en naviguant dans le monde et entraînant une cascade de problèmes de santé.
La plupart des gens peuvent probablement penser à un moment où une expérience traumatisante a perturbé leur capacité à faire face à des choses qui leur semblaient autrefois faciles. Bernstein dit que la clé est de rester avec ces traumatismes et de ressentir leur douleur non résolue. « Vous ne pouvez pas guérir ce que vous n’êtes pas prêt à voir », écrit-elle.
3. Chacun navigue dans sa propre douleur, peu importe son apparence extérieure
Étant donné qu’elle réussit si bien ce qu’elle fait, j’ai été surprise de lire les angoisses et les insécurités de Bernstein concernant son propre travail. J’avais supposé que quelqu’un de son niveau se sentait en confiance dans chaque pièce où il entrait et ne remettait presque jamais en question ses décisions. Sa description des moments de burn-out, d’insécurité et de dépression m’a rappelé que tout le monde traverse quelque chose, aussi parfait soit-il en apparence.
Bernstein a manifesté une vie abondante, mais elle s’est aussi sentie profondément seule et sans béquille sur laquelle s’appuyer. Pour moi, cela ne rend pas son parcours spirituel moins légitime ; cela fait d’elle un être humain.
Bien que ce soient mes leçons tirées de « Happy Days » et de son quiz correspondant « Quel est votre style d’attachement », je suppose que chacun en retirera un petit quelque chose d’utile ou une pratique différente. Je vous encourage à vous pencher vous-même dessus et à voir ce que la vulnérabilité de Bernstein vous apprend sur la vôtre.
Ce livre puissant nous rappelle que nous naviguons tous dans notre propre douleur, peu importe à quel point nous semblons heureux ou accomplis de l’extérieur. En étant vulnérables et en faisant face à nos traumatismes non résolus, nous pouvons élargir notre fenêtre de tolérance et avancer sur le chemin de la guérison profonde.