D’ici 2050, les chercheurs estiment que 115 millions de personnes dans le monde vivront avec une démence. Aux États-Unis, le CDC prévoit la plus forte augmentation des cas chez les Américains noirs et latinos. Et bien que le risque de démence augmente avec l’âge, la jeunesse n’est pas toujours protectrice. La démence à début précoce (DDP), qui apparaît avant 65 ans, touche actuellement au moins 3,9 millions de personnes dans le monde.
L’étude publiée dans le Journal of the American Medical Association a examiné plus de 500 000 participants pour identifier les facteurs de risque liés à la démence précoce. Voici ce que les chercheurs ont découvert :
4 facteurs de risque modifiables associés à la démence précoce
L’isolement social
Les chercheurs ont constaté que voir sa famille et ses amis plus d’une fois par mois protégeait contre la démence précoce. En revanche, les personnes qui ne socialisaient qu’une fois par mois ou moins présentaient un risque accru de démence précoce.
La carence sévère en vitamine D
Les participants souffrant d’une carence sévère en vitamine D (définie comme un taux sanguin inférieur à 10 ng/mL) présentaient un risque plus élevé de DDP. Des recherches antérieures ont montré que les personnes âgées prenant des suppléments de vitamine D avaient un taux d’incidence de démence inférieur de 40 %.
La force de préhension
Les chercheurs ont examiné les liens entre la fragilité physique et la démence en mesurant la force de préhension, un prédicteur bien connu du déclin cognitif. Les participants ayant une force de préhension supérieure à la moyenne présentaient un risque plus faible de DDP que ceux ayant des niveaux inférieurs.
La consommation d’alcool
Les participants souffrant d’un trouble de consommation d’alcool diagnostiqué présentaient un risque plus élevé de DDP. Cependant, en ce qui concerne des niveaux plus modérés de consommation d’alcool, les buveurs semblaient s’en sortir mieux que les abstinents. Les chercheurs ont noté qu’une consommation modérée et même importante était associée à un risque plus faible de DDP par rapport aux personnes ne consommant pas d’alcool.
D’autres recherches ayant établi un lien entre l’alcool et un risque accru de démence, ainsi que d’autres maladies, il n’est probablement pas judicieux de prendre ces résultats comme un feu vert pour boire de manière excessive. Lorsque vous buvez, nous vous recommandons de privilégier les options à faible teneur en sucre et de le faire plus tôt dans la journée pour minimiser l’impact sur votre sommeil.
Il convient de noter que les chercheurs ont également identifié dans cette étude des facteurs de risque moins modifiables qui augmentaient la probabilité de développer une DDP, tels que le diabète, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques et la dépression. L’adoption de ces quatre habitudes peut être encore plus importante et bénéfique pour les personnes présentant l’une de ces affections préexistantes.
En résumé
La démence est en augmentation, mais nous pouvons agir pour la prévenir. L’étude a identifié des facteurs de risque modifiables (c’est-à-dire des habitudes que nous pouvons changer) associés à la démence avant 65 ans :
- Socialiser plus d’une fois par mois
- Maintenir des niveaux sains de vitamine D
- Travailler sa force de préhension
- Être attentif à sa consommation d’alcool
En adoptant ces habitudes, nous pouvons augmenter nos chances de vivre plus d’années sans démence. Il n’est jamais trop tôt pour commencer à prendre soin de notre cerveau et réduire notre risque de développer une démence, même précoce.