Saviez-vous que les troubles que vous avez peut-être vécus dans votre enfance pourraient influencer votre cerveau des décennies plus tard ? Une étude récente, publiée le 10 mars 2025, a mis en lumière une connexion inattendue entre le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et la maladie d’Alzheimer. Cette découverte, bien que surprenante, ouvre des perspectives fascinantes sur la manière dont notre patrimoine génétique peut façonner notre santé cognitive à long terme.
Un pont entre TDAH et Alzheimer
Longtemps, les scientifiques ont suspecté que le TDAH, souvent perçu comme un défi de l’enfance, pourrait avoir des répercussions au-delà des années scolaires. Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université de Pittsburgh ont franchi un cap en établissant un lien entre une prédisposition génétique au TDAH et le risque de développer des signes de la maladie d’Alzheimer. Cette avancée, détaillée dans *Molecular Psychiatry*, pourrait changer notre approche de la santé mentale et cérébrale.
Une étude pionnière sous la loupe
Pour explorer cette hypothèse, l’équipe a suivi 212 adultes âgés de 55 à 90 ans, tous sans diagnostic clinique de TDAH. Ces participants, issus de l’initiative de neuroimagerie sur Alzheimer, ont été soumis à une batterie de tests sophistiqués sur six ans. L’objectif ? Mesurer leur **score de risque polygénique pour le TDAH (ADHD-PRS)** et observer son impact sur les marqueurs d’Alzheimer.
Les outils utilisés étaient variés : des scanners PET pour détecter les dépôts d’amyloïde-β, des analyses de liquide céphalo-rachidien pour évaluer les niveaux de tau phosphorylée, et des IRM pour scruter la densité de la matière grise. Les résultats ont révélé que les personnes avec un ADHD-PRS élevé présentaient une baisse notable de leurs performances cognitives au fil du temps, surtout si elles avaient des dépôts amyloïdes dans le cerveau.
« Nous devons maintenant suivre les personnes diagnostiquées avec le TDAH dans leur enfance pour confirmer ce lien. »
Douglas Leffa, M.D., Ph.D., psychiatre et auteur principal
Que nous disent les résultats ?
Les données sont claires : un **risque génétique élevé pour le TDAH** ne provoque pas directement la neurodegeneration. Cependant, chez les individus présentant des plaques amyloïdes (un signe précoce d’Alzheimer), ce risque amplifie le déclin cognitif. Les tests ont montré une mémoire plus faible, une diminution de la densité de la matière grise dans les régions frontales et pariétales, et une accumulation accrue de tau.
En revanche, chez ceux sans amyloïde, aucun lien significatif n’a été observé. Cela suggère que le TDAH génétique agit comme un amplificateur dans un contexte déjà vulnérable, et non comme une cause isolée. Une distinction cruciale pour la recherche future !
Pourquoi cette découverte compte-t-elle ?
Avec une hausse des diagnostics de TDAH chez les adultes (notamment chez les femmes) et une projection alarmante de 12,7 millions de cas d’Alzheimer d’ici 2050 aux États-Unis, comprendre cette connexion devient urgent. Cette étude n’est qu’un début, mais elle pose les bases pour mieux anticiper et protéger notre cerveau face au vieillissement.
Elle soulève aussi une question essentielle : comment nos gènes, combinés à notre environnement, influencent-ils notre trajectoire cognitive ? Un sujet qui mérite toute notre attention.
Comment préserver sa santé cognitive ?
Face à ces révélations, une bonne nouvelle émerge : nous ne sommes pas totalement démunis. Que vous ayez ou non une prédisposition au TDAH, des habitudes simples peuvent soutenir votre cerveau à long terme. Les chercheurs insistent sur l’importance d’agir tôt pour limiter les risques de déclin.
Voici quelques pistes concrètes, adaptées à tous, pour entretenir vos fonctions cognitives :
- Surveillez votre santé cérébrale avec des bilans réguliers.
- Adoptez une alimentation riche en aliments entiers et végétaux.
- Pratiquez une activité physique modérée plusieurs fois par semaine.
- Priorisez un sommeil profond et réparateur chaque nuit.
- Considérez des compléments comme la **citicoline**, reconnue pour ses effets sur la mémoire.
Le rôle clé des compléments alimentaires
Parmi les stratégies évoquées, les compléments alimentaires occupent une place de choix. La **citicoline**, par exemple, est un composé nootropique qui a fait ses preuves dans l’amélioration des fonctions cognitives. Des études montrent qu’elle peut réduire les troubles de la mémoire, même chez les personnes à risque.
D’autres nutriments, comme les oméga-3 ou la vitamine B12, sont également précieux pour soutenir les neurones et limiter l’inflammation. Intégrer ces éléments dans votre routine pourrait faire une différence notable, surtout si vous avez un terrain génétique sensible.
Complément | Bénéfice | Sources |
Citicoline | Améliore mémoire et focus | Suppléments, œufs |
Oméga-3 | Réduit inflammation cérébrale | Poissons gras, graines |
Vitamine B12 | Soutient les neurones | Viandes, produits laitiers |
Et si vous avez un diagnostic de TDAH ?
Si vous vivez avec un TDAH diagnostiqué, cette étude ne doit pas vous alarmer, mais vous inviter à la vigilance. Les chercheurs, comme Douglas Leffa, appellent à des études longitudinales pour suivre les personnes concernées dès l’enfance. En attendant, adopter un mode de vie protecteur reste votre meilleur atout.
Pensez à renforcer vos habitudes quotidiennes : limitez le stress, maintenez une glycémie stable et entourez-vous d’une communauté bienveillante. Ces gestes, simples en apparence, pourraient jouer un rôle décisif dans votre avenir cognitif.
Vers une recherche plus inclusive
Un point faible de cette étude ? Elle s’est concentrée sur des participants se déclarant blancs, laissant des questions en suspens sur l’influence de la diversité ethnique. Les experts insistent : les prochaines recherches devront inclure des populations variées pour affiner ces conclusions et les rendre universelles.
Cette limite rappelle combien la science doit évoluer pour refléter la réalité de tous. Un défi passionnant pour les années à venir !
Un avenir à construire dès aujourd’hui
Cette découverte sur le lien entre TDAH et Alzheimer n’est pas une fatalité, mais une invitation à agir. Elle nous rappelle que notre santé cérébrale est un trésor à cultiver tout au long de la vie, avec ou sans prédisposition génétique. Chaque choix compte, du repas que vous préparez ce soir à la promenade que vous ferez demain.
En résumé, voici les grandes leçons à retenir :
- Le risque génétique de TDAH peut amplifier le déclin cognitif en présence d’amyloïde.
- Des habitudes saines atténuent les risques pour tous.
- Les compléments comme la citicoline offrent un soutien ciblé.
- La recherche doit s’ouvrir à plus de diversité.
Et vous, que ferez-vous dès aujourd’hui pour chérir votre cerveau ? La réponse est entre vos mains.