La perte de cheveux est un problème qui touche un grand nombre de femmes au cours de leur vie. Qu’il s’agisse d’alopécie androgénétique, de chute de cheveux post-partum ou post-ménopausique, de traction ou d’autres causes encore, plus de la moitié des femmes seront confrontées à une forme de perte de cheveux. Si vous avez remarqué plus de cheveux dans la douche ou un affinement de vos cheveux, sachez que vous n’êtes pas seule. Cela signifie simplement qu’il vous faudra adopter une approche plus stratégique dans vos soins capillaires et votre santé globale.
Lors d’un épisode du podcast Clean Beauty School, la trichologue, scientifique et experte en perte de cheveux Isfahan Chambers-Harris a partagé son expertise sur le sujet. Nutrition, huiles pour stimuler la pousse, soins du cuir chevelu… De nombreux aspects ont été abordés. Elle s’est particulièrement attardée sur les 3 causes principales de la chute de cheveux :
Les déséquilibres hormonaux, un facteur clé
Les hormones jouent un rôle significatif dans le cycle de pousse et de chute des cheveux. Chez les femmes souffrant d’alopécie androgénétique, c’est souvent un excès d’androgènes comme la dihydrotestostérone (DHT) qui est en cause :
« Avec l’âge, en particulier chez les femmes, la testostérone ou la DHT peuvent s’accumuler sur le cuir chevelu et provoquer la miniaturisation du follicule pileux. L’hormone étouffe littéralement le follicule »
explique la Dre Chambers-Harris
Ce phénomène est fréquent à la ménopause. Selon certaines études, 20 à 60% des femmes souffriront d’une forme de perte de cheveux avant 60 ans, pendant la période pré et post-ménopausique, en raison des variations hormonales. Mais les androgènes ne sont pas les seules hormones impliquées. L’estrogène, le cortisol, la vitamine D ou encore les hormones thyroïdiennes influencent aussi la santé du cheveu.
L’impact des traitements chimiques
Les lissages, colorations et autres traitements chimiques abîment aussi la fibre capillaire d’une autre manière que les troubles hormonaux, comme l’explique l’experte :
« Les lissages chimiques, les colorations… Ils endommagent le follicule pileux, ce qui conduit à l’affinement du cheveu. »
Dre Isfahan Chambers-Harris
Et cela ne concerne pas uniquement les traitements chimiques. Le fait de porter très souvent des chignons serrés, des queues de cheval hautes, etc, exerce aussi un stress sur le follicule qui peut aboutir à des lésions. Si vous constatez un affinement de vos cheveux sans parvenir à en identifier la cause, il peut être judicieux de réévaluer vos habitudes en matière de coiffure et soins.
Les maladies auto-immunes, une cause sous-estimée
On estime que 23,5 millions d’Américains souffrent actuellement d’une maladie auto-immune, dont 80% de femmes. Il en existe plus de 80 types différents, comme le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques ou encore la maladie de Basedow. Chacune a ses propres symptômes, parmi lesquels on retrouve souvent la perte de cheveux.
« Les maladies auto-immunes affectent la pousse des cheveux car les cellules immunitaires attaquent le follicule, provoquant la chute. C’est ce qu’on observe avec l’alopécie androgénétique par exemple, où apparaissent des plaques circulaires. De nombreuses maladies auto-immunes ont cet effet secondaire de perte et d’affinement en raison de la destruction du follicule. »
précise la Dre Chambers-Harris
En conclusion, la perte de cheveux chez la femme est un problème complexe qui peut avoir de multiples causes, souvent intriquées. Troubles hormonaux, stress du follicule dû aux traitements chimiques ou à certaines coiffures, maladies auto-immunes… Identifier la ou les causes est la première étape pour mettre en place une stratégie adaptée. N’hésitez pas à consulter un dermatologue ou un trichologue si vous êtes concernée. Des solutions existent pour retrouver une chevelure en pleine santé !
