Avez-vous déjà eu l’impression que votre cerveau vous joue des tours ? Que vous perdez le fil de vos pensées ou que vous avez du mal à vous souvenir de certaines choses ? Si ces situations vous semblent familières, vous n’êtes pas seul. Mais attention, il peut parfois s’agir de signes insidieux d’un déclin cognitif qu’il ne faut pas ignorer.
Déclin cognitif vs troubles de mémoire passagers
Avant tout, il est important de faire la distinction entre les petits trous de mémoire bénins et les véritables symptômes d’un déclin cognitif. Oublier occasionnellement un rendez-vous ou chercher ses mots peut arriver à tout le monde, surtout en période de stress. En revanche, si ces oublis deviennent fréquents et affectent votre quotidien, il peut s’agir des prémices d’un déclin cognitif.
1. Difficultés à rester organisé
Si vous avez de plus en plus de mal à planifier vos journées, à vous concentrer sur une tâche ou à prendre des décisions, cela peut être un signe. Le vieillissement cérébral affecte les capacités d’organisation et de jugement.
2. Perte de vocabulaire
Chercher ses mots de temps en temps est normal. Mais si cela devient récurrent et que vous avez du mal à suivre une conversation, c’est un symptôme à surveiller. Les troubles cognitifs touchent souvent le langage en premier.
3. Perte d’intérêt et apathie
Abandonner subitement ses passions et activités préférées, ou ne plus prendre de plaisir à socialiser peut cacher un déclin cognitif. L’apathie est l’un des symptômes les plus courants, mais aussi les plus négligés.
4. Changements d’humeur et de personnalité
Des sautes d’humeur inhabituelles, une irritabilité accrue ou un repli sur soi qui ne vous ressemblent pas peuvent être des alertes. Les modifications de la personnalité font partie des signes d’appel d’un déclin cognitif.
5. Ruminations anxieuses
Ressasser des pensées négatives et avoir des inquiétudes persistantes n’est pas anodin. Un état de stress chronique peut à la fois simuler et favoriser un déclin cognitif. Il est essentiel de gérer son anxiété.
6. Maladies et troubles associés
Certaines pathologies comme les troubles du sommeil, le diabète ou les maladies cardiovasculaires peuvent engendrer un déclin cognitif. Rester vigilant sur sa santé globale permet de protéger aussi sa santé cérébrale.
7. L’avis de l’entourage
Les proches sont souvent les premiers à remarquer des changements subtils. Si votre entourage vous fait part de ses observations et inquiétudes concernant votre mémoire ou votre comportement, prenez-les au sérieux.
Comment ralentir le déclin ?
Bien qu’on ne puisse pas stopper complètement le vieillissement cérébral, certaines habitudes aident à le ralentir :
- Avoir une alimentation saine pour le cerveau (régime méditerranéen, oméga-3, fruits rouges…)
- Pratiquer une activité physique régulière
- Réduire le stress et stimuler sa cognition avec des exercices mentaux (jeux, lecture, apprentissage…)
Il est aussi primordial de consulter un médecin dès les premiers signes avérés, afin de poser un diagnostic et de mettre en place un suivi adapté. Plus un déclin cognitif est pris en charge tôt, plus on peut espérer ralentir son évolution vers des troubles cognitifs plus sévères.
En définitive, être à l’écoute de soi, mais aussi de ses proches, est la clé pour détecter un déclin cognitif. Restez vigilant face à ces signaux d’alerte, sans pour autant céder à l’anxiété. Votre cerveau vous envoie peut-être un message qu’il est temps de prendre soin de lui. Alors, n’attendez pas pour adopter de bonnes habitudes et construire votre prévention du déclin. Votre santé cognitive vous remerciera !
Sources :
Clinics in Geriatric Medicine, « Cognitive Aging »