Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains athlètes semblent manquer d’énergie le jour J, malgré une préparation intensive ? Une récente étude apporte un éclairage nouveau sur cette question, en pointant du doigt les dangers des régimes drastiques adoptés juste avant une compétition. Zoom sur ces travaux qui bousculent les idées reçues.
Une pratique répandue, mais à double tranchant
Dans de nombreux sports comme la boxe, le MMA ou l’haltérophilie, il est courant que les athlètes cherchent à perdre rapidement du poids avant une échéance importante, dans le but de concourir dans une catégorie inférieure. Mais cette quête effrénée de la balance peut s’avérer contre-productive, comme le révèle une étude menée sur un groupe de sportives d’endurance.
Un déficit calorique qui laisse des traces
Pendant 14 jours, la moitié des participantes ont vu leurs apports énergétiques réduits de 50%, tandis que l’autre moitié conservait un régime équilibré. Résultat : les performances des athlètes en déficit calorique ont chuté de près de 8% lors d’un test d’effort, et ce malgré une phase de récupération. Pire, leur organisme présentait des signes de stress et d’affaiblissement immunitaire préoccupants.
Un apport énergétique insuffisant était associé à un stress systémique accru, avec une forte hausse du cortisol et un niveau de stress dramatiquement élevé dans les cellules immunitaires.
Jan Sommer Jeppesen, auteur principal de l’étude
Privilégier une approche progressive
Faut-il pour autant renoncer à ajuster son poids avant une compétition ? Non, mais en s’y prenant suffisamment à l’avance et de manière raisonnée. Les experts recommandent d’entamer ce processus plusieurs semaines en amont, en diminuant progressivement les apports caloriques tout en préservant les besoins en nutriments essentiels. L’objectif : arriver au jour J avec un poids de forme, sans sacrifier sa santé ni ses capacités.
L’importance d’un suivi personnalisé
Chaque athlète étant unique, il est primordial de bénéficier d’un accompagnement sur-mesure par des professionnels qualifiés (médecin du sport, nutritionniste…). Eux seuls sont à même d’établir un plan adapté, tenant compte des spécificités physiologiques, des objectifs et du calendrier de chacun. Car en matière de préparation physique, il n’y a pas de recette miracle universelle.
| Étapes clés d’une perte de poids réussie avant une compétition |
| 1. Anticipation et progressivité |
| 2. Préservation de la masse musculaire |
| 3. Maintien d’une alimentation équilibrée |
| 4. Suivi personnalisé par des experts |
En résumé, si la tentation de perdre du poids à tout prix avant une échéance sportive peut être grande, il convient de résister aux mirages des régimes extrêmes de dernière minute. Seule une stratégie réfléchie, progressive et encadrée permettra de relever le double défi d’une silhouette affûtée et d’un organisme au top de sa forme. De quoi aborder sereinement le jour J, et donner le meilleur de soi-même !
