L’anxiété est un trouble mental fréquent qui peut être très handicapant au quotidien. Pourtant, elle reste encore sous-diagnostiquée, avec pour conséquence des années de souffrance avant d’obtenir une prise en charge adaptée. Mais la recherche avance et une équipe de l’Indiana School of Medicine vient de franchir une étape importante vers un diagnostic plus précoce et personnalisé de l’anxiété, grâce à une simple prise de sang.
Mieux comprendre la santé mentale grâce au sang
Selon l’équipe du Dr Alexander Niculescu, notre sang contiendrait des indices précieux sur notre bien-être psychique. En analysant les biomarqueurs sanguins de participants suivis sur plusieurs mois, les chercheurs ont pu déterminer leur niveau d’anxiété du moment mais aussi prédire leur risque d’en souffrir à l’avenir.
L’anxiété est actuellement diagnostiquée en évaluant les pensées, émotions et comportements, une méthode subjective qui passe à côté de nombreux cas. L’idée est donc de la compléter par un test sanguin, plus objectif. Le Dr Niculescu a déjà mis au point des analyses similaires pour la dépression, les troubles bipolaires, le stress post-traumatique ou encore la douleur chronique.
Beaucoup de gens souffrent d’anxiété invalidante qui perturbe leur vie quotidienne. Nous voulions voir si notre approche basée sur des biomarqueurs sanguins pouvait aider à identifier des médicaments existants plus efficaces et non-addictifs.
Dr Alexander Niculescu
Un outil de diagnostic et de traitement personnalisés
À terme, ce test sanguin de l’anxiété pourrait être utilisé en combinaison avec ceux déjà développés, offrant un aperçu complet de la santé mentale d’un individu. L’objectif est de poser un diagnostic le plus tôt possible, avant même l’apparition de troubles sévères, mais aussi d’identifier les options thérapeutiques les plus adaptées à chaque patient.
Certains traitements actuels contre l’anxiété peuvent en effet engendrer une dépendance et d’autres effets secondaires problématiques. Avoir un outil objectif pour repérer les personnes à risque et cibler les molécules les plus indiquées et le moins délétères serait donc un progrès majeur.
Des stratégies pour mieux gérer l’anxiété au quotidien
En attendant l’arrivée de ce test révolutionnaire, il existe des techniques simples à mettre en place au quotidien pour apaiser une anxiété légère à modérée :
- Être attentif à ses pensées : l’anxiété a tendance à faire dramatiser le moindre tracas. Essayez de vous ancrer dans le moment présent en vous concentrant sur une activité apaisante (respiration, marche, cuisine, jeu…).
- Mobiliser ses 5 sens avec des stimuli agréables : contemplez un beau paysage, écoutez une musique douce, dégustez un plat réconfortant, respirez une huile essentielle relaxante…
- Lâcher prise sur ce que vous ne pouvez pas contrôler, pour consacrer votre énergie à ce qui dépend de vous et compte vraiment.
- Intégrer à votre routine des compléments aux extraits de plantes tels que le chanvre, l’ashwagandha ou la rhodiole, reconnus pour favoriser la détente.
Un espoir pour des millions de personnes
Un tiers de la population souffrira d’anxiété au cours de sa vie. Si la piste d’un test sanguin se confirme, cela pourrait révolutionner son dépistage et sa prise en charge, améliorant considérablement la qualité de vie de millions d’individus dans le monde. Les auteurs espèrent que leurs « biomarqueurs de risque seront utiles dans une approche préventive, avant que la maladie ne se manifeste pleinement ».
Bien sûr, le chemin est encore long avant de voir ce test être validé et déployé à grande échelle. Mais c’est un pas de plus vers une médecine plus précise et personnalisée des troubles mentaux, offrant à chacun les meilleures chances de rétablissement. Parce que la santé mentale est tout aussi cruciale que la santé physique et mérite la même attention.
