Alors que nous avançons en âge, il est naturel de se préoccuper du maintien de nos capacités cognitives. La mémoire, en particulier, est une faculté précieuse que nous souhaitons tous préserver le plus longtemps possible. Si une alimentation saine, l’exercice régulier et un bon sommeil sont souvent cités comme des facteurs clés pour garder un cerveau en forme, avez-vous déjà réfléchi à l’impact que vos relations sociales pouvaient avoir sur votre mémoire ?
Une étude révèle le lien entre solitude, isolement social et déclin de la mémoire
Des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada se sont penchés sur cette question dans une étude publiée dans la revue Archives of Gerontology and Geriatrics. Leur objectif était d’analyser comment la solitude et l’isolement social influençaient la perte de mémoire sur une période de six ans, en s’appuyant sur les données de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement.
Les participants, âgés de 45 à 85 ans, ont été évalués sur leur niveau de solitude en indiquant à quelle fréquence ils s’étaient sentis seuls au cours de la semaine précédente. L’isolement social, quant à lui, a été déterminé via des facteurs comme le statut marital, les activités sociales, le réseau social, etc. Enfin, la mémoire a été testée grâce à des épreuves de rappel immédiat et différé.
Des résultats révélateurs
Au terme des six années, les chercheurs ont constaté que la combinaison de la solitude et de l’isolement social avait l’effet le plus délétère sur la mémoire, suivie par la solitude seule, puis l’isolement social seul. Sans surprise, les personnes ne souffrant ni de solitude ni d’isolement présentaient le déclin de mémoire le plus faible.
Un autre résultat intéressant est que la solitude à elle seule avait un impact plus important sur la mémoire que l’isolement social. Cela suggère qu’il existe une réelle différence entre être seul et se sentir seul, et que ce sentiment de solitude pèse plus lourd sur nos capacités cognitives.
Quelles actions mettre en place ?
Face à ces constats, quelles solutions s’offrent à nous pour préserver notre mémoire en cultivant nos liens sociaux ? Tout dépend de notre situation :
- Pour les personnes souffrant d’isolement social, s’impliquer dans des associations locales, des clubs ou des activités communautaires peut être un excellent moyen de tisser de nouveaux liens.
- Si c’est le sentiment de solitude qui prédomine malgré un entourage présent, une thérapie ou un accompagnement psychologique peuvent aider à identifier les causes profondes de ce mal-être et à y remédier.
Autres conseils pour entretenir sa mémoire
En parallèle d’une vie sociale épanouie, il est essentiel d’adopter de bonnes habitudes au quotidien pour chouchouter son cerveau et sa mémoire :
- Stimuler ses neurones : pratiquer régulièrement des activités intellectuelles comme la lecture, les jeux de réflexion, l’apprentissage de nouvelles compétences…
- Bouger son corps : l’exercice physique oxygène le cerveau et favorise la neurogenèse (création de nouveaux neurones).
- Manger sainement : privilégier les aliments riches en oméga-3, en antioxydants et en vitamines (poissons gras, fruits et légumes colorés, oléagineux…)
Conseils nutritionnels pour la mémoire | Aliments recommandés |
Oméga-3 : anti-inflammatoires, nourrissent le cerveau | Poissons gras (saumon, maquereau…), graines de lin, noix |
Antioxydants : luttent contre le stress oxydatif | Fruits rouges, épinards, brocoli, thé vert, cacao |
Vitamines B : synthèse des neurotransmetteurs | Céréales complètes, légumineuses, levure de bière |
En conclusion, la clé d’une bonne mémoire en vieillissant réside dans un équilibre entre une vie sociale riche et épanouie, et un mode de vie sain. Alors n’hésitez plus : sortez, partagez, échangez… votre cerveau vous en sera reconnaissant !