Avez-vous déjà connu les hauts et les bas du yoyo alimentaire ? Cette sensation grisante lorsque l’aiguille de la balance descend enfin, suivie de la déception quand les kilos reviennent aussi vite qu’ils étaient partis… Vous n’êtes pas seul ! Des millions de personnes vivent ce cycle perpétuel, souvent convaincu que leur volonté n’est pas assez forte. Mais une récente étude suggère que des facteurs biologiques pourraient bien être en cause.
L’épigénétique, clé du yoyo alimentaire ?
Des chercheurs suisses se sont penchés sur la question en analysant les cellules adipeuses de souris en surpoids et de souris ayant perdu du poids via une restriction calorique. Leur objectif : observer les changements épigénétiques au cœur de ces cellules. L’épigénétique étudie les facteurs environnementaux modifiant notre épigénome, sans altérer nos gènes. C’est ce qui explique par exemple que des jumeaux identiques développent des traits de personnalité uniques malgré un patrimoine génétique commun.
Les résultats sont édifiants : l’obésité modifie durablement les caractéristiques épigénétiques des cellules adipeuses, lesquelles conservent une « mémoire métabolique » bien après le début d’un régime. En d’autres termes, le corps se « souvient » de l’état de surpoids et peut y revenir plus facilement, même après une perte de poids. Pire encore, les souris porteuses de ces marqueurs épigénétiques ont repris du poids plus rapidement lorsqu’elles ont recommencé à manger plus gras.
Des résultats transposables à l’humain
Bonne nouvelle, les marqueurs épigénétiques ne sont pas une fatalité ! Comme les cellules adipeuses se renouvellent tous les 10 ans environ, cette mémoire métabolique finit par s’effacer. Pour autant, mieux vaut prévenir que guérir comme le souligne le Pr Ferdinand von Meyenn, à la tête de cette étude : « Il est tellement important d’éviter le surpoids dès le départ à cause de cet effet mémoire ». À défaut de pouvoir remonter le temps, l’équipe de recherche espère mettre au point des traitements pour modifier nos marqueurs métaboliques. D’ici là, une intervention précoce reste la meilleure stratégie, en accompagnant chacun dans la gestion de son poids dès le plus jeune âge.
Briser le cycle infernal du yoyo
En attendant de futures avancées médicales, comment tirer son épingle du jeu ? Les experts s’accordent sur un point : pour venir à bout du yoyo alimentaire, la constance est reine. Plutôt que des restrictions drastiques vouées à l’échec, mieux vaut miser sur un rééquilibrage progressif et durable, pensé comme un mode de vie épanouissant alliant plaisir et santé. Car une chose est sûre, notre poids reste avant tout le reflet de la balance énergétique entre ce que l’on consomme et ce que l’on dépense. Un paramètre sur lequel nous avons toujours la main !
En résumé pour dire adieu au yoyo alimentaire :
- Visez un déficit calorique modéré mais constant plutôt que des restrictions extrêmes
- Construisez de nouvelles habitudes alimentaires équilibrées et satisfaisantes sur le long terme
- Intégrez une activité physique régulière et adaptée à votre quotidien
- Prenez soin de votre bien-être mental et émotionnel, crucial dans la gestion du poids
- Ne considérez pas chaque écart comme un échec mais comme une étape normale du processus
Et surtout, rappelez-vous qu’un poids stable et sain est un marathon, pas un sprint ! Armé de patience et de bienveillance envers vous-même, vous avez toutes les clés pour transformer durablement votre silhouette et votre santé. Alors cap sur un nouveau départ ?