Saviez-vous qu’atteindre un taux optimal de vitamine D pourrait réduire de moitié votre risque de développer un cancer du sein ? C’est ce que révèle une méta-analyse publiée dans Anticancer Research. Pourtant, plus de 40% des adultes américains présentent une insuffisance en vitamine D, et jusqu’à 96% des personnes diagnostiquées avec un cancer du sein en sont également carencées. Zoom sur cette vitamine essentielle et nos conseils pour optimiser naturellement vos apports.
Le lien entre statut en vitamine D et risque de cancer du sein
Plusieurs études montrent une association spécifique entre les taux circulants de vitamine D (25(OH)D) et le risque de cancer du sein :
- Une étude de 2015 parue dans Breast Cancer Research and Treatment a constaté que les femmes ayant des taux de vitamine D inférieurs à 20 ng/ml présentaient un risque de cancer du sein supérieur de 27% à celles avec des taux suffisants.
- Une méta-analyse dans Anticancer Research a démontré qu’un taux de vitamine D de 47 ng/ml réduisait de 50% le risque de cancer du sein.
Cependant, le Dr Brian Czerniecki, Président du département d’oncologie mammaire au Moffitt Cancer Center, souligne que si un lien entre carence en vitamine D et risque accru est établi, il manque encore de données prouvant qu’un taux élevé est protecteur. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier le rôle exact de la vitamine D dans l’analyse des risques.
Comment atteindre et maintenir des taux optimaux de vitamine D ?
L’apport nutritionnel conseillé (ANC) officiel pour la vitamine D est de 600 UI par jour pour la plupart des adultes en bonne santé. Mais certaines études suggèrent qu’il faudrait un minimum de 3000 UI quotidiennes de vitamine D3 pour atteindre un taux sanguin de 30 ng/ml, considéré comme le seuil de suffisance. Certains experts wellness estiment même que 30 ng/ml est encore bien en-deçà de taux réellement optimaux avoisinant les 50 ng/ml.
Il est possible d’obtenir de la vitamine D via certains aliments comme le saumon, les œufs, certains champignons ou le lait enrichi. Mais les laits végétaux ne sont souvent pas autant enrichis que le lait de vache. Résultat, « les végétaliens et végétariens sont plus à risque d’insuffisance en vitamine D », prévient Samantha Cassetty, diététicienne. Même en consommant des produits animaux, il est difficile de couvrir ses besoins par l’alimentation et l’exposition au soleil seules.
Au final, « la plupart des gens ont besoin d’une supplémentation en vitamine D », explique Jessica Cording, diététicienne. Elle recommande de choisir de la vitamine D3, la forme la mieux absorbée, idéalement dans une formulation incluant des lipides végétaux comme l’huile d’olive pour optimiser l’assimilation. Côté dosage, les experts conseillent 5000 UI par jour pour atteindre des taux réellement optimaux.
En résumé
Une association existe entre statut en vitamine D et risque de cancer du sein, sans qu’un lien de causalité ne soit pour l’instant fermement établi. Si vous êtes inquiet concernant vos taux de vitamine D, parlez-en à votre médecin. Un simple test sanguin permet de faire le point et d’adapter vos apports si besoin pour une santé optimale sur le long terme.