Vous pensez faire le maximum pour votre santé cérébrale en pratiquant une activité physique régulière ? Détrompez-vous ! Si vous ne dormez pas suffisamment, tous vos efforts risquent d’être vains. Une étude récente publiée dans The Lancet Healthy Longevity révèle en effet que le manque de sommeil peut annuler les bénéfices cognitifs de l’exercice, en particulier avec l’âge. Décryptage.
Quand le sommeil fait défaut, l’exercice perd de son impact
Pour étudier le lien entre activité physique, sommeil et fonctions cognitives, les chercheurs ont analysé les données de l’English Longitudinal Study of Aging (ELSA) sur une période de 10 ans. Ils se sont notamment intéressés à la durée du sommeil, au niveau d’activité physique et aux performances lors de tests cognitifs.
Les résultats sont sans appel : les participants qui étaient physiquement actifs mais dormaient régulièrement moins de 6 heures par nuit présentaient un déclin cognitif accéléré comparé à ceux qui dormaient suffisamment. Au bout des 10 années de suivi, leurs fonctions cognitives n’étaient pas meilleures que celles des participants peu actifs.
À l’inverse, les personnes cumulant une activité physique soutenue et un sommeil de 6 à 8 heures par nuit affichaient de meilleures performances cognitives globales.
Un cocktail gagnant pour la santé du cerveau
Ces résultats mettent en lumière l’importance d’adopter une approche holistique pour préserver son capital cognitif, en associant activité physique ET sommeil de qualité. Voici quelques conseils pour optimiser ce duo gagnant :
- Pratiquez au moins 30 minutes d’exercice d’intensité modérée à élevée, 5 fois par semaine
- Visez entre 7 et 9 heures de sommeil par nuit
- Instaurez un rituel de coucher apaisant (lecture, méditation, étirements doux…)
- Limitez les écrans et la caféine en soirée
- Créez un environnement propice au sommeil (obscurité, calme, fraîcheur)
Et côté alimentation ?
Pour compléter ce programme « pro-cerveau », n’oubliez pas d’inclure des aliments riches en oméga-3, antioxydants et vitamines dans votre assiette. Certains nutriments clés favoriseraient en effet la neurogenèse et la plasticité cérébrale :
Nutriment | Sources alimentaires |
Oméga-3 EPA et DHA | Poissons gras, graines de lin, noix |
Flavonoïdes | Fruits rouges, cacao, thé vert |
Vitamine E | Huiles végétales, avocat, amandes |
En parallèle, évitez autant que possible les aliments ultra-transformés, riches en sucres ajoutés, graisses saturées et additifs. Un excès de ces produits est associé à un risque accru de troubles cognitifs.
L’importance d’un suivi médical régulier
Si vous rencontrez des difficultés persistantes pour bien dormir malgré ces mesures, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Certains troubles du sommeil comme l’insomnie ou l’apnée nécessitent une prise en charge spécifique. Un dépistage précoce et un traitement adapté permettent de limiter leur impact délétère sur la santé cérébrale.
De même, la réalisation de bilans cognitifs réguliers peut être utile pour détecter d’éventuels changements et mettre en place des stratégies préventives personnalisées. N’attendez pas d’avoir des symptômes pour vous préoccuper de votre cerveau !