Vous pensez peut-être être à l’abri des problèmes de mémoire si vous vous souvenez encore des paroles des chansons de votre adolescence. Pourtant, le déclin cognitif touche plus d’Américains qu’on ne le croit. Selon une étude récente, environ un tiers des personnes de plus de 65 ans sont concernées. Mais quels sont les facteurs qui influencent réellement notre santé cérébrale ?
Une étude révèle des facteurs clés du déclin cognitif
Le Dr Hui Zheng et son équipe de l’Université d’État de l’Ohio ont analysé les données de plus de 7000 adultes américains sur une période de 20 ans. Leur objectif était d’identifier les facteurs prédictifs du fonctionnement cognitif. Les résultats sont surprenants :
- Le niveau d’éducation personnel et parental, le revenu du ménage, la richesse, la race, la profession et la dépression représentent environ 38% de la variation de la fonction cognitive à 54 ans.
- Les conditions de vie précoces et les maladies et comportements à l’âge adulte ne jouent qu’un rôle mineur d’environ 5,6%.
Jusqu’à présent, les médecins et les scientifiques suggéraient que les choix et actions individuels étaient les plus importants pour maintenir les fonctions cognitives. Cette étude montre qu’il est temps de s’intéresser également aux déterminants sociaux de la santé.
Qu’est-ce qui influence le déclin cognitif ?
Le déclin cognitif est un processus naturel lié au vieillissement. Mais lorsqu’il commence à affecter la qualité de vie au quotidien, on parle alors de troubles cognitifs. Si les antécédents familiaux jouent un rôle, certaines habitudes peuvent aussi faire pencher la balance :
- Consommer plus de fruits et légumes
- Maintenir une glycémie stable
- Limiter les aliments ultra-transformés
- Contrôler sa pression artérielle
- Ne pas fumer
- Avoir un sommeil suffisant
- Rester socialement engagé
- Pratiquer une activité physique régulière
L’importance du bien-être tout au long de la vie
La santé cérébrale est influencée de manière substantielle par le bien-être personnel tout au long de la vie. Cela inclut :
- Le sentiment de sécurité à la maison
- L’absence de problèmes de santé mentale comme la dépression
- Une certaine liberté financière
- La possibilité de faire des études pour construire sa « réserve cognitive »
Tout cela souligne l’importance de considérer la santé cérébrale à travers le prisme individuel et systémique. Une communauté doit être conçue de manière à soutenir l’accès économique et éducatif, les ressources en santé mentale, des lieux sûrs pour l’activité physique, l’accès à une grande variété d’aliments et la possibilité de tisser des liens sociaux.
En conclusion
Cette étude met en lumière l’influence conjointe de multiples facteurs sur le risque de déclin cognitif :
- Le niveau d’éducation
- Le revenu
- La race
- Le statut de dépression
- Associés à des habitudes de vie saines
Il est essentiel de prendre en compte ces déterminants sociaux de la santé, en plus des facteurs individuels, pour favoriser un vieillissement cognitif optimal. N’oublions pas que la préservation de notre capital cérébral est l’affaire de toute une vie.