En Géorgie, des organisations non gouvernementales ont lancé un appel à un grand rassemblement pro-européen ce dimanche 22 octobre, à quelques jours d’un scrutin législatif décisif. Ces élections du 26 octobre sont perçues comme un véritable référendum sur l’avenir du pays, tiraillé entre un rapprochement avec l’Union européenne ou un maintien dans l’orbite de la Russie.
Une alliance inédite de l’opposition pro-occidentale
Le parti conservateur au pouvoir, Rêve géorgien, sera confronté à une coalition sans précédent des forces d’opposition favorables à l’Occident. Bruxelles accuse le gouvernement actuel de dérive autoritaire et d’avoir fait dérailler le processus d’adhésion de la Géorgie à l’UE.
La présidente Salomé Zourabichvili, connue pour ses positions pro-occidentales et son bras de fer avec l’exécutif, a annoncé sa participation au rassemblement. Selon elle, cette manifestation « démontrera la volonté du peuple pour la liberté, l’indépendance et un avenir européen ».
Cinq points de rassemblement à Tbilissi
Plusieurs ONG, dont Georgia’s European Orbit et la coalition « My Voice to the EU », ont appelé les citoyens à converger depuis cinq endroits différents de la capitale Tbilissi, pour se rejoindre sur la place centrale de la Liberté à 19h (heure locale). Sur Facebook, les organisateurs ont déclaré : « En choisissant l’unité, le développement et l’Union européenne, les Géorgiens se rassembleront et montreront leur détermination à poursuivre le chemin de l’adhésion à l’UE ».
Bruxelles gèle le processus d’adhésion
Le processus d’intégration européenne de la Géorgie a été suspendu par Bruxelles après l’adoption au printemps d’une loi controversée sur les « agents de l’étranger » visant la société civile. Ce texte, dénoncé comme une loi de type Kremlin destinée à faire taire les voix dissidentes, a déclenché des semaines de manifestations massives et poussé Washington à sanctionner des dizaines de responsables géorgiens.
Vers un changement de gouvernement ?
D’après les sondages, l’opposition aurait de bonnes chances de remporter suffisamment de sièges pour former une coalition et remplacer Rêve géorgien, contrôlé par le milliardaire Bidzina Ivanishvili. Au pouvoir depuis 2012, ce parti avait d’abord mené une politique libérale et pro-occidentale avant d’opérer un virage ces deux dernières années, se rapprochant de Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine.
Des analystes mettent en garde contre des troubles post-électoraux si Rêve géorgien tentait de s’accrocher au pouvoir malgré un résultat défavorable. L’adhésion à l’UE et à l’OTAN, inscrite dans la Constitution et soutenue par environ 80% des Géorgiens selon les enquêtes d’opinion, sera au coeur de ce scrutin à haut risque.
© Source AFP
D’après les sondages, l’opposition aurait de bonnes chances de remporter suffisamment de sièges pour former une coalition et remplacer Rêve géorgien, contrôlé par le milliardaire Bidzina Ivanishvili. Au pouvoir depuis 2012, ce parti avait d’abord mené une politique libérale et pro-occidentale avant d’opérer un virage ces deux dernières années, se rapprochant de Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine.
Des analystes mettent en garde contre des troubles post-électoraux si Rêve géorgien tentait de s’accrocher au pouvoir malgré un résultat défavorable. L’adhésion à l’UE et à l’OTAN, inscrite dans la Constitution et soutenue par environ 80% des Géorgiens selon les enquêtes d’opinion, sera au coeur de ce scrutin à haut risque.
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