Et si la clé pour prévenir la maladie d’Alzheimer se trouvait dans nos intestins ? C’est ce que suggère une étude récente publiée dans Science Translational Medicine. Les chercheurs ont découvert que le microbiote intestinal des patients présentant des marqueurs précoces de la maladie différait de celui des personnes cognitivement saines.
Un Nouveau Lien Entre Intestin et Cerveau
La maladie d’Alzheimer, qui représente 60 à 70% des cas de démence, touche des millions de personnes dans le monde. Si aucun traitement curatif n’existe à ce jour, cette nouvelle étude ouvre des perspectives prometteuses pour un dépistage précoce.
Les chercheurs ont analysé le microbiote intestinal de 164 individus, dont 49 présentaient des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce. Ils ont constaté que ces derniers avaient une composition bactérienne intestinale distincte par rapport aux participants cognitivement sains.
Vers un Test de Dépistage Abordable ?
Bien que le lien de cause à effet reste à établir, ces résultats pourraient permettre de développer un test de dépistage de la maladie d’Alzheimer basé sur un simple échantillon de selles. Une méthode nettement moins invasive et coûteuse que les ponctions lombaires et IRM actuellement utilisées.
Cependant, les chercheurs soulignent que des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer et approfondir ces découvertes. Le rôle exact du microbiote intestinal dans le développement de la maladie d’Alzheimer reste encore à élucider.
Prendre Soin de Son Cerveau via Son Intestin
En attendant, il est primordial de prendre soin à la fois de notre santé cérébrale et intestinale pour favoriser un vieillissement en bonne santé. Voici quelques conseils pour y parvenir :
- Nourrir son microbiote : privilégier une alimentation riche en fibres et en probiotiques (yaourts, kéfir, choucroute…), et limiter le sucre qui peut déséquilibrer la flore intestinale.
- Bien dormir : le manque de sommeil impacte négativement le microbiote. Viser 7 à 9h par nuit et instaurer une routine apaisante au coucher.
- Modérer l’alcool : même une consommation modérée peut contribuer à des dommages cérébraux. Limiter sa consommation hebdomadaire.
- Stimuler sa mémoire : pratiquer des activités stimulantes pour le cerveau (lecture, jeux de société, apprentissage…) et envisager des compléments alimentaires spécifiques (citicoline…)
Bien que les recherches sur le lien entre microbiote intestinal et maladie d’Alzheimer n’en soient qu’à leurs débuts, il est clair que prendre soin de son « second cerveau » est bénéfique à tous points de vue. Alors, n’attendons pas pour adopter des habitudes intestin-friendly !