Vous êtes-vous déjà demandé comment le stress affecte les habitudes alimentaires des athlètes universitaires ? Une récente étude menée par Emily Lundstrom, docteure en kinésiologie, et Nancy Williams, professeure en kinésiologie et physiologie, apporte un éclairage intéressant sur cette question. Leurs travaux révèlent que le stress lié au sport atteint un pic juste avant et pendant la saison de compétition, une période où les athlètes s’entraînent avec la plus grande intensité.
Méthodologie de l’étude sur les athlètes universitaires
Pour mener leurs recherches, les deux auteures, elles-mêmes anciennes sportives universitaires, ont observé 53 athlètes d’endurance de niveau NCAA Division I, notamment des nageurs et des coureurs de fond. Elles ont mesuré les caractéristiques physiologiques et psychologiques de chaque participant, notamment la composition corporelle, la masse, la taille et le métabolisme, ainsi que leur santé mentale et leur rapport à l’alimentation.
Des résultats révélateurs sur le lien stress-nutrition
Les chercheuses ont constaté que le stress lié au sport engendrait des attitudes moins saines vis-à-vis de l’alimentation, ce qui est bien sûr contre-productif. Les athlètes les plus stressés étaient moins susceptibles de consommer suffisamment de calories pour couvrir les besoins de base de leur organisme. Ce phénomène s’atténuait considérablement pendant les périodes moins stressantes comme l’intersaison.
Les conséquences d’un apport nutritionnel insuffisant
Ces résultats sont importants car une sous-consommation de nutriments et de calories peut avoir des conséquences négatives à la fois sur les performances sportives et les résultats scolaires. Les athlètes universitaires dépensent beaucoup d’énergie et s’ils ne sont pas suffisamment nourris, ils risquent de se blesser ou de s’épuiser sous la pression de l’entraînement ou des examens. Les autres risques incluent de sérieux troubles alimentaires et même une perte de densité osseuse. Chez les athlètes féminines, des complications supplémentaires liées au cycle menstruel peuvent survenir.
Mieux comprendre et gérer le stress des athlètes
Emily Lundstrom, forte de sa propre expérience de compétitrice puis d’entraîneure, espère qu’en comprenant la nature cyclique du stress et en développant de nouvelles façons d’atténuer les tensions ressenties par les athlètes universitaires, on pourra améliorer leur santé globale et leurs résultats sportifs.
De plus, les chercheurs qui étudient les athlètes devront tenir compte des différentes phases des saisons sportives lorsqu’ils évalueront le stress, l’alimentation ou le bien-être des sportifs. En effet, une étude menée uniquement pendant l’intersaison pourrait passer à côté de comportements alimentaires malsains pourtant importants à identifier pour préserver la santé des athlètes.
En définitive, cette étude souligne l’importance de prendre en compte le stress spécifique au sport chez les athlètes universitaires et son impact sur leurs habitudes alimentaires. Une meilleure compréhension et une gestion adaptée de ce stress sont essentielles pour maintenir leur santé, optimiser leurs performances sportives et assurer leur réussite académique. Les entraîneurs et les programmes sportifs ont un rôle clé à jouer pour accompagner les athlètes, surtout pendant les phases de compétition intenses où les risques de blessures et d’épuisement sont accrus. Une approche globale prenant en compte les aspects physiologiques, psychologiques et nutritionnels est indispensable pour permettre aux athlètes universitaires de s’épanouir pleinement.