Qui n’a jamais hésité au moment de consommer un yaourt ou un paquet de gâteaux quelques jours après la date indiquée sur l’emballage ? Les dates de péremption sont souvent source de confusion et d’interrogations pour les consommateurs. Pourtant, bien les comprendre permet d’éviter le gaspillage alimentaire tout en s’assurant de manger des produits sains et savoureux. Alors, que signifient vraiment ces fameuses dates ? Petit tour d’horizon pour y voir plus clair.
Différentes mentions, différentes significations
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’existe pas qu’un seul type de date de péremption. En réalité, on distingue trois mentions principales : « à consommer jusqu’au », « à consommer de préférence avant le » et « date limite d’utilisation optimale ». Chacune a sa propre signification :
À consommer jusqu’au (DLC)
C’est la date la plus restrictive. Elle concerne les denrées très périssables susceptibles de présenter un danger pour la santé après une courte période, comme la viande fraîche, le poisson ou certains produits laitiers. Après cette date, mieux vaut ne pas consommer l’aliment.
À consommer de préférence avant le (DLUO)
Passé ce délai, le produit peut perdre certaines de ses qualités gustatives ou nutritionnelles mais peut encore être consommé sans danger pendant quelques jours, voire quelques semaines. C’est le cas de la majorité des produits d’épicerie comme les biscuits, pâtes, conserves…
Date limite d’utilisation optimale (DLUO)
Mention réservée aux produits surgélés, qui gardent toutes leurs propriétés tant qu’ils restent congelés. Une fois décongelés, ils doivent être consommés rapidement.
Pas d’obligation réglementaire
Ce qui est surprenant, c’est que les dates de péremption ne sont pas toujours requises par la loi. En Europe, seules les denrées très périssables (DLC) et les produits surgélés (DLUO) doivent obligatoirement en comporter. Pour le reste, les fabricants sont libres de les apposer ou non.
Comment évaluer la fraîcheur d’un aliment ?
Au-delà des dates, il existe d’autres moyens de jauger la comestibilité d’un produit. Le premier est tout simplement de faire confiance à ses sens : une odeur désagréable, un aspect douteux ou un goût altéré sont des signes qui ne trompent pas. Certains aliments (yaourts, fromages…) peuvent aussi se conserver plus longtemps que prévu si leur emballage n’a pas été ouvert.
Catégorie | Durée de conservation après la date* |
Produits laitiers (yaourts, crèmes dessert…) | 5 à 7 jours |
Charcuterie, plats préparés | 2 à 3 jours |
Fruits et légumes crus prédécoupés | 2 à 3 jours |
Œufs | 7 à 28 jours |
*À titre indicatif, à condition que le produit ait été conservé correctement (chaîne du froid respectée).
Une question de qualité plus que de sécurité
Il faut bien avoir à l’esprit que, sauf dans le cas des DLC, les dates de péremption sont plus un indicateur de qualité que de sécurité alimentaire. Un yaourt consommé quelques jours après la date ne présente à priori pas de risque sanitaire. En revanche, il aura peut-être perdu en onctuosité ou en saveur.
En résumé, les dates ont surtout un rôle informatif et de protection juridique pour les professionnels. Mais en dernière instance, c’est le consommateur qui reste le mieux placé pour juger si un produit est encore propre à la consommation, en faisant preuve de bon sens. Avec une bonne gestion, on peut facilement prolonger la vie de ses aliments et limiter le gâchis !
Nos 5 conseils anti-gaspi
- Apprenez à bien stocker vos aliments (endroit frais et sec pour les produits secs, réfrigérateur pour les produits frais et périssables).
- Organisez votre réfrigérateur en plaçant devant les produits à consommer en priorité.
- Pensez à congeler les produits que vous n’aurez pas le temps de consommer à temps.
- Cuisinez les légumes et fruits légèrement abîmés en soupes, compotes, smoothies…
- Soyez créatif pour accommoder les restes !