Saviez-vous que l’huile la plus consommée aux États-Unis pourrait avoir des effets néfastes sur votre cerveau ? Une étude récente suggère que l’huile de soja, omniprésente dans l’alimentation américaine, pourrait causer des changements dans l’hypothalamus, une région clé du cerveau impliquée dans de nombreuses fonctions essentielles.
L’hypothalamus, centre de contrôle du corps
L’hypothalamus joue un rôle crucial dans la régulation de l’organisme. Comme l’explique la Dre Margarita Curras-Collazo, auteure principale de l’étude :
Or, les chercheurs ont constaté que l’huile de soja, quelle que soit sa teneur en acide linoléique, provoquait des altérations dans cette zone cérébrale chez les souris étudiées.
Une baisse préoccupante d’ocytocine
L’étude révèle également que l’huile de soja affecte négativement les gènes des souris, dont celui responsable de la production d’ocytocine. Cette « hormone de l’amour » joue un rôle bien plus vaste que les relations affectives : elle contribue à réguler l’anxiété et la dépression.
Une carence en ocytocine pourrait donc avoir des répercussions sur le bien-être mental, en particulier chez les personnes souffrant de maladies comme Parkinson ou l’autisme.
Pas de panique, mais de la prudence
Si ces résultats sont préoccupants, les chercheurs tiennent à rassurer : l’étude ne prouve pas de lien direct entre l’huile de soja et les maladies, et ne s’applique pas à tous les produits à base de soja.
Néanmoins, au vu des risques potentiels, il semble judicieux de privilégier d’autres huiles plus saines comme l’huile d’avocat, le ghee, l’huile de coco ou l’huile d’olive extra vierge. Et bien sûr, de limiter au maximum la consommation d’aliments ultra-transformés et de fast-food, grands pourvoyeurs d’huile de soja.
Vers une remise en question des dogmes nutritionnels ?
Au-delà du cas spécifique de l’huile de soja, cette étude invite à reconsidérer certaines idées reçues en matière de nutrition, comme le souligne la Dre Sladek :
Une approche nuancée et scientifiquement fondée semble donc de mise pour faire les meilleurs choix alimentaires possibles et préserver notre capital santé, à commencer par celui de notre cerveau.
En résumé
- Une étude montre que l’huile de soja, très présente dans l’alimentation américaine, pourrait altérer l’hypothalamus et réduire la production d’ocytocine
- Cela pourrait avoir des effets négatifs sur la santé mentale, en particulier pour les personnes atteintes de certaines maladies
- Pas d’affolement mais une invitation à la prudence : privilégier des huiles plus saines et limiter les produits ultra-transformés
- Cette étude remet en question certains dogmes nutritionnels et appelle une approche nuancée et scientifique