Saviez-vous qu’un quart de la population a des taux de vitamine D trop faibles pour maintenir une santé et des os solides ? Cette « vitamine du soleil » essentielle joue un rôle crucial dans notre bien-être, de la solidité des os à l’humeur en passant par l’immunité. Pourtant, obtenir suffisamment de vitamine D peut s’avérer un véritable défi. Bonne nouvelle, de nouvelles recommandations viennent d’être publiées pour nous aider à y voir plus clair !
Un panel d’experts clarifie nos besoins en vitamine D
Face aux confusions et débats sur les doses optimales, la Société Endocrinienne a réuni des experts cliniques et scientifiques de diverses disciplines. Leur mission ? Analyser les études existantes pour établir des recommandations claires sur la vitamine D. Publiées en juin 2024 dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, voici leurs principales conclusions :
Pas besoin de dépistage systématique
Bonne nouvelle, pour la majorité d’entre nous, inutile de courir faire des analyses ! Le panel estime que sauf symptômes de carence (dépression, hypertension…), dépister systématiquement une déficience en vitamine D est superflu.
15 mcg/jour suffisent aux adultes en bonne santé
Pour les adultes jusqu’à 70 ans sans problème de santé particulier, pas besoin de supplémenter. Les apports recommandés de 15 mcg/jour par l’Institut de Médecine restent valables selon les experts.
Les 70 ans et plus ont besoin d’un coup de pouce
Des études montrent qu’à partir de 70 ans, et surtout après 75 ans, un peu plus de vitamine D pourrait réduire le risque de mortalité. Le panel rejoint donc la recommandation de l’Institut de Médecine de 20 mcg/jour pour les seniors.
30 mcg/jour pour nos enfants et ados
Pour prévenir le rachitisme et potentiellement réduire les infections respiratoires, les experts conseillent 30 mcg/jour de vitamine D aux 1-18 ans, soit plus que les apports recommandés actuels.
Enceinte ? Visez les 60 mcg/jour
Les futures mamans devraient porter une attention particulière à leur statut en vitamine D. D’après les données analysées, environ 63 mcg/jour pendant la grossesse aideraient à réduire les risques de pré-éclampsie, mortalité in utero, prématurité, petit poids de naissance et mortalité néonatale.
Pré-diabète : la vitamine D en renfort
En plus des indispensables changements de mode de vie (alimentation, activité physique, gestion du stress…), les pré-diabétiques auraient intérêt à augmenter leurs apports en vitamine D. Cela pourrait aider à prévenir l’évolution vers un diabète selon les experts. Les études indiquent une dose moyenne de 88 mcg/jour, dont 25 mcg de compléments, en plus de consommer des aliments enrichis.
Peu importe la forme, la régularité prime
Compléments, aliments enrichis ou multivitamines contenant de la vitamine D, tout est bon pour atteindre les apports journaliers totaux recommandés. L’essentiel est d’en prendre régulièrement de petites doses plutôt que de fortes doses espacées.
En bref
Ces nouvelles recommandations maintiennent que le dépistage systématique de carence en vitamine D est inutile pour la plupart d’entre nous. Elles suggèrent en revanche des apports légèrement supérieurs pour certaines populations :
- Jeunes de 1 à 18 ans : 30 mcg/jour
- Adultes de plus de 70 ans : 20 mcg/jour
- Pré-diabétiques : environ 88 mcg/jour (25 mcg de compléments)
- Femmes enceintes : environ 63 mcg/jour
Rappelons que trop de vitamine D peut aussi avoir des effets néfastes. D’où l’importance de travailler avec votre médecin et votre diététicien pour déterminer vos besoins personnels selon votre âge, mode de vie et état de santé. Ces experts sauront vous guider pour exploiter au mieux les bénéfices de cette précieuse vitamine, sans risque d’excès.