Saviez-vous que 14% des femmes en âge de procréer prennent la pilule contraceptive ? Si ce moyen de contraception est très répandu, il n’est pas sans risque. Entre les caillots sanguins, les sautes d’humeur et les saignements intempestifs, les effets secondaires de la pilule sont bien réels. Pour les minimiser, il est essentiel de comprendre comment utiliser ce contraceptif de façon appropriée et sécuritaire pour sa santé.
L’une des questions qui revient souvent est de savoir s’il est dangereux de sauter ses règles lorsqu’on prend la pilule. En effet, certaines pilules permettent d’éviter d’avoir ses menstruations en enchaînant directement avec une nouvelle plaquette, sans faire la traditionnelle semaine de pause. Mais cette pratique est-elle sans conséquence ? Nous avons interrogé des gynécologues pour démêler le vrai du faux.
Comprendre le fonctionnement de la pilule
Avant de savoir si sauter ses règles sous pilule est sans danger, il faut d’abord comprendre comment fonctionne ce contraceptif hormonal. La gynécologue Karen Toubi explique :
Puis vient la phase d’ovulation, sauf si vous prenez la pilule. Celle-ci diffuse quotidiennement des hormones comme les œstrogènes et la progestérone. Sans chute brutale de progestérone, la muqueuse utérine n’a pas l’occasion de s’épaissir comme lors d’un cycle normal sans contraception. La « pause » d’une semaine en fin de plaquette imite cette chute de progestérone et provoque des saignements, souvent appelés « règles artificielles ».
Que se passe-t-il quand on saute ses règles ?
En sautant la semaine d’arrêt, vous continuez d’apporter à votre corps les hormones qui maintiennent la muqueuse utérine fine. Il n’y a donc pas de « règles retenues » comme certaines femmes le pensent. La gynécologue Arianna Sholes-Douglas rassure :
Toutefois, même si cette pratique n’est pas dangereuse en soi, cela ne veut pas dire qu’il faut complètement faire l’impasse sur ses menstruations. Car aussi désagréables soient-elles, elles restent un indicateur important de notre état de santé général :
Les cas particuliers où sauter ses règles peut être bénéfique
La gynécologue Mary Jane Minkin souligne que dans certaines situations, ne pas faire de pause dans la prise de la pilule peut apporter un réel soulagement :
- Les femmes souffrant d’endométriose qui ont des règles très douloureuses peuvent ainsi améliorer leur qualité de vie. De plus, les hormones contenues dans la pilule aident à freiner la prolifération des tissus endométriaux.
- C’est également le cas pour les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). La prise continue de la pilule permet de réduire les symptômes liés à l’hyperandrogénie et le risque de cancer de l’endomètre, plus élevé chez ces patientes.
Dans tous les cas, il est important d’en discuter avec son médecin avant de modifier sa façon de prendre la pilule, même dans ces situations particulières.
Quand s’inquiéter d’une absence de règles ?
En dehors de la prise de pilule, une absence de règles (aménorrhée) peut survenir pour de multiples raisons comme un pic de stress, une activité physique intense ou un voyage perturbant le rythme habituel. Si vous sautez un cycle menstruel de façon ponctuelle, pas de panique.
En revanche, ne pas avoir ses règles pendant deux mois consécutifs est un signal d’alerte. Il faut alors consulter pour s’assurer que le corps ovule correctement. Cela peut aussi être un signe de grossesse ou révéler un problème au niveau de l’appareil reproducteur nécessitant une prise en charge.
En résumé
À l’heure actuelle, la communauté médicale s’accorde à dire que sauter ses règles sous pilule contraceptive ne présente pas de risque pour la santé. Cette pratique peut même être bénéfique dans certains cas (endométriose, SOPK). Cependant, avoir un cycle menstruel régulier reste un indicateur précieux de notre bien-être général. Chaque femme doit donc trouver le bon équilibre en fonction de sa situation personnelle et en partenariat avec son médecin.
Les cas particuliers où sauter ses règles peut être bénéfique
La gynécologue Mary Jane Minkin souligne que dans certaines situations, ne pas faire de pause dans la prise de la pilule peut apporter un réel soulagement :
- Les femmes souffrant d’endométriose qui ont des règles très douloureuses peuvent ainsi améliorer leur qualité de vie. De plus, les hormones contenues dans la pilule aident à freiner la prolifération des tissus endométriaux.
- C’est également le cas pour les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). La prise continue de la pilule permet de réduire les symptômes liés à l’hyperandrogénie et le risque de cancer de l’endomètre, plus élevé chez ces patientes.
Dans tous les cas, il est important d’en discuter avec son médecin avant de modifier sa façon de prendre la pilule, même dans ces situations particulières.
Quand s’inquiéter d’une absence de règles ?
En dehors de la prise de pilule, une absence de règles (aménorrhée) peut survenir pour de multiples raisons comme un pic de stress, une activité physique intense ou un voyage perturbant le rythme habituel. Si vous sautez un cycle menstruel de façon ponctuelle, pas de panique.
En revanche, ne pas avoir ses règles pendant deux mois consécutifs est un signal d’alerte. Il faut alors consulter pour s’assurer que le corps ovule correctement. Cela peut aussi être un signe de grossesse ou révéler un problème au niveau de l’appareil reproducteur nécessitant une prise en charge.
En résumé
À l’heure actuelle, la communauté médicale s’accorde à dire que sauter ses règles sous pilule contraceptive ne présente pas de risque pour la santé. Cette pratique peut même être bénéfique dans certains cas (endométriose, SOPK). Cependant, avoir un cycle menstruel régulier reste un indicateur précieux de notre bien-être général. Chaque femme doit donc trouver le bon équilibre en fonction de sa situation personnelle et en partenariat avec son médecin.