Pendant longtemps, les régimes riches en protéines ont été pointés du doigt pour leur potentiel impact négatif sur la santé rénale. Mais une nouvelle étude vient bousculer ces croyances. Découvrez comment un apport suffisant en protéines pourrait au contraire protéger vos reins !
Les protéines, ennemies des reins ?
Les reins jouent un rôle crucial dans l’élimination des déchets métaboliques, dont environ 90% proviennent de la dégradation des protéines. Face à ce constat, certains chercheurs ont émis l’hypothèse qu’une alimentation riche en protéines, en particulier chez les athlètes et les adeptes de musculation, pourrait surcharger les reins et favoriser l’apparition de maladies comme l’insuffisance rénale chronique.
Mais une récente revue systématique vient contredire cette théorie. Les scientifiques ont analysé les données de plus de 148 000 participants, dont 8 746 souffraient d’insuffisance rénale chronique (IRC). Ils ont ensuite étudié le lien entre ces cas d’IRC et la consommation de régimes hyperprotéinés, qu’ils soient d’origine animale ou végétale.
Des résultats surprenants
Contre toute attente, les chercheurs ont observé une corrélation inverse entre un apport élevé en protéines et le risque d’IRC. En d’autres termes, plus la consommation de protéines était importante, plus le risque de développer une maladie rénale chronique diminuait ! Cette association bénéfique s’est révélée significative pour tous les types de protéines, qu’elles proviennent de sources animales ou végétales.
Une consommation de poisson et de fruits de mer était associée à un risque d’IRC encore plus faible.
Les chercheurs attribuent cet effet protecteur aux acides gras polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne présents dans les poissons gras comme le saumon. Ces nutriments auraient la capacité de ralentir le déclin de la fonction rénale.
Quelle quantité de protéines consommer ?
Aucune étude n’a encore déterminé de dose maximale de protéines au-delà de laquelle des effets délétères pourraient survenir. Des apports allant jusqu’à 4,4 grammes par kilo de poids corporel ont été jugés sans danger. Il est donc probable que de nombreux autres aspects du régime alimentaire devraient être corrigés avant de s’inquiéter d’une consommation excessive de protéines.
En conclusion, cette revue rassurante nous invite à reconsidérer notre perception des protéines. Loin de mettre en péril la santé de nos reins, elles pourraient au contraire les préserver du développement de maladies chroniques. Alors n’hésitez plus à varier vos sources de protéines, en privilégiant notamment les produits de la mer riches en oméga-3 !
