Lorsque ma sœur Aurore m’a proposé de partir marcher sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, j’ai immédiatement accepté avec enthousiasme, étant une grande amatrice de randonnée. Cependant, la vie avait d’autres plans en réserve : j’ai appris que j’étais enceinte peu après. Malgré cela, j’ai décidé de maintenir ce projet d’aventure, avec quelques ajustements. Ainsi est née notre expédition : ma sœur, mon chéri, notre chien et moi, avec un petit être grandissant en moi. Une première expérience sur le Chemin de Compostelle riche en surprises, défis et enseignements !
Préparatifs et organisation minutieuse
Organiser un tel périple est ma passion. J’ai donc préparé cette randonnée itinérante sur Compostelle avec soin, épaulée par ma sœur et mon chéri. Blogs, vidéos, check-lists d’affaires : j’ai épluché un maximum de ressources pour optimiser notre aventure.
Nous avons opté pour un mélange de bivouacs et de nuits en gîtes, réparti le matériel entre nous en tenant compte de ma grossesse et décidé d’un rythme tranquille de 15 km par jour. Je m’attendais à une foule de pèlerins au départ du Puy-en-Velay en août. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant une réalité bien différente !
Surprises sur le chemin
Contrairement à mes attentes, le Chemin n’était pas bondé en août. La plupart des pèlerins partent au printemps. Les gîtes, moins fréquentés, pouvaient être réservés au dernier moment. Quelle joie de profiter de la nature et du chemin sereinement !
Autre découverte : nul besoin d’accumuler des provisions ! Presque chaque village offre de quoi se ravitailler avec des produits locaux. Nous avons même croisé un snack nomade proposant des omelettes aux champignons en pleine nature.
Leçons et défis
J’avais sous-estimé l’impact de la grossesse sur mon corps. Malgré mon expérience de randonneuse, marcher enceinte avec un sac à dos fut un vrai challenge. Pour gérer la douleur, j’ai puisé dans des ressources intérieures comme la visualisation et la méditation.
J’ai aussi dû faire preuve d’humilité et m’écouter pour ne pas mettre ma grossesse en danger, en décidant d’arrêter au 5ème jour au lieu du 7ème. Lâcher prise, accueillir l’imprévu et écouter les signes fut une grande leçon.
Sérénité d’une femme seule sur le Chemin
J’ai été étonnée par le sentiment de sécurité que l’on peut ressentir sur le Chemin de Compostelle, même en tant que femme seule. Nous avons croisé de nombreuses marcheuses en solo, et ma sœur a continué seule quelques jours sans appréhension.
Bénédictions et envies
J’ai vécu la fierté de quitter la cathédrale du Puy-en-Velay après la messe de bénédiction des pèlerins. J’ai été touchée par la gentillesse des gens face à mon engagement enceinte sur le Chemin.
Au final, cette première expérience sur Compostelle m’a donné l’envie d’y retourner et de réaliser le Chemin en entier ! La magie opère, un pas après l’autre, pour peu qu’on s’ouvre aux surprises de l’aventure…