Après plus de 30 ans, la Food and Drug Administration (FDA) vient de mettre à jour sa définition des aliments pouvant porter l’allégation « sain ». Cette révision tant attendue élargit la liste pour inclure des aliments longtemps négligés, tout en excluant ceux contenant des ingrédients problématiques qui étaient auparavant autorisés. Un changement qui reflète mieux les avancées de la recherche en nutrition depuis les années 90.
Retour sur l’ancienne définition des aliments « sains »
La définition originale des années 90 se concentrait uniquement sur les nutriments pris individuellement. Elle imposait des limites strictes en matière de graisses saturées, de lipides totaux, de cholestérol et de sodium. Et exigeait un minimum (au moins 10% de la valeur quotidienne) de certains nutriments bénéfiques comme les vitamines A et C, le calcium, le fer, les protéines et les fibres.
Cette approche reflétait les conseils nutritionnels de l’époque, qui préconisaient des régimes pauvres en graisses et une limitation de tous les types de lipides. Mais en se focalisant sur les nutriments isolés plutôt que sur l’aliment dans son ensemble, elle laissait place à des aberrations :
- Des céréales sucrées, du pain blanc et même des confiseries aux fruits pouvaient arborer l’allégation « sain »
- Tandis que l’avocat en était privé en raison de sa teneur en lipides
Ce qui change avec la nouvelle définition
Heureusement, la mise à jour tant espérée apporte des ajustements bienvenus :
- Les limites sur les graisses saturées et le sodium sont maintenues
- Celles sur les lipides totaux et le cholestérol alimentaire sont supprimées
- Et une restriction sur les sucres ajoutés fait son apparition
Surtout, les exigences en nutriments bénéfiques sont entièrement restructurées. L’accent est désormais mis sur la présence suffisante d’un groupe alimentaire recommandé par les directives nutritionnelles :
- Fruits et légumes
- Céréales complètes
- Produits laitiers
- Protéines (viandes, poissons, œufs, légumineuses, noix, graines)
Ces groupes apportent naturellement tout un éventail de nutriments essentiels pour la santé. On n’attend pas des fruits qu’ils fournissent beaucoup de protéines, ni de la viande ou du poisson qu’ils soient riches en fibres.
Les aliments qui gagnent et perdent le label « sain »
Avec ces nouveaux critères, certains aliments font leur entrée dans la liste tandis que d’autres en sortent. Parmi les grands gagnants, on retrouve :
- Le saumon et les œufs, grâce à la fin des restrictions sur les lipides
- L’huile d’olive vierge, riche en acides gras insaturés bénéfiques
- Les yaourts nature, pour leur teneur en protéines et calcium
- Tous les fruits et légumes frais entiers
- Les mélanges de noix et fruits secs sans sucre ajouté
À l’inverse, certains aliments transformés pourtant courants perdent leur statut de « sain », notamment à cause de leur teneur en sucres, graisses saturées ou sodium :
- Céréales sucrées enrichies en vitamines et minéraux
- Yaourts et boissons laitières aromatisés et sucrés
- Jus de fruits et smoothies avec sucre ajouté
- Barres de céréales et biscuits
- Soupes et plats préparés industriels
Globalement, ces nouvelles lignes directrices privilégient et encouragent une alimentation à base de produits frais, entiers et peu transformés. Une approche que nous ne pouvons qu’approuver !
Quelques points positifs à retenir
Il était plus que temps de voir des aliments denses en nutriments comme les œufs et le saumon faire leur apparition sur la liste des aliments sains. Les lipides sont des macronutriments importants pour la santé hormonale et cardiovasculaire. Cette mise à jour signe la fin de l’ère du « tout sans gras ».
On sait depuis longtemps que le cholestérol alimentaire n’est pas le principal responsable d’un taux de cholestérol sanguin élevé. Ce sont plutôt les excès caloriques et les glucides raffinés qui ont le plus d’impact.
Bien que 77% des Américains dépassent la limite quotidienne en graisses saturées (fixée à 10% des apports caloriques), nous pensons que celles issues d’aliments entiers comme les produits laitiers et la viande ne sont pas intrinsèquement malsaines. Choisir des coupes maigres et des laitages allégés permet de consommer suffisamment de protéines sans excès de calories.
En conclusion
Cette redéfinition par la FDA de ce qui constitue un aliment « sain » marque une avancée cruciale vers une approche plus holistique et actualisée de la nutrition. Elle devrait aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus éclairés pour leur santé.
Si l’utilisation de cette allégation reste volontaire pour les fabricants, la FDA travaille sur un symbole que les marques pourront utiliser sur les emballages des produits répondant aux nouveaux critères. Espérons que cela incitera l’industrie agroalimentaire à revoir ses recettes pour proposer des options plus saines.
On sait depuis longtemps que le cholestérol alimentaire n’est pas le principal responsable d’un taux de cholestérol sanguin élevé. Ce sont plutôt les excès caloriques et les glucides raffinés qui ont le plus d’impact.
Bien que 77% des Américains dépassent la limite quotidienne en graisses saturées (fixée à 10% des apports caloriques), nous pensons que celles issues d’aliments entiers comme les produits laitiers et la viande ne sont pas intrinsèquement malsaines. Choisir des coupes maigres et des laitages allégés permet de consommer suffisamment de protéines sans excès de calories.
En conclusion
Cette redéfinition par la FDA de ce qui constitue un aliment « sain » marque une avancée cruciale vers une approche plus holistique et actualisée de la nutrition. Elle devrait aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus éclairés pour leur santé.
Si l’utilisation de cette allégation reste volontaire pour les fabricants, la FDA travaille sur un symbole que les marques pourront utiliser sur les emballages des produits répondant aux nouveaux critères. Espérons que cela incitera l’industrie agroalimentaire à revoir ses recettes pour proposer des options plus saines.